(3 février 2010)
Il faut participer à la lutte des travailleurs-travailleuses sans papiers, les aider à obtenir le certificat/le contrat qui leur permettrait de vivre sans la peur de se faire arrêter et expulser, et qui leur permettrait d'être respectés. Beaucoup de ces travailleurs payent des impôts et cotisent à la sécurité sociale. Certains travaillent en France depuis des années. Les secteurs qui emploient le plus de sans-papiers sont le bâtiment, la restauration, la sécurité, le nettoyage. Chez les femmes il y a beaucoup d'employées à domicile: ce sont les nounous qui s'occupent des enfants et des personnes âgées, elles font les courses, le ménage, elles ont souvent les clés de la maison de ceux/celles qui les emploient mais malheureusement l'administration, le gouvernement ne veulent pas leur donner le droit de vivre en toute légalité en France. Les grands "donneurs d'ordre" comme Bouygues, Vinci, Effage et autres entreprises du bâtiment, de la restauration, des transports, de l'énergie, etc., font appel à des sous-traitants qui leur envoient, à bon marché, non seulement des sans papiers mais aussi des clandestins que l'on exploite d'autant plus cyniquement qu'ils n'ont aucun recours pour se défendre. On leur fait faire les travaux les plus pénibles et dangereux, on ne leur paye pas leurs heures supplémentaires. C'est une main d'oeuvre corvéable à merci, proche de l'esclavage. Les Bouygue et autres compagnies, qui ont fait élire Sarkozy pour qu'il les serve encore mieux et que ce système perdure, ont fait leur fortune sur le dos de ces travailleurs (et des autres aussi).
C'est une honte pour la France de cautionner ce système et une honte pour tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 30 ans de n'avoir pas légalisé les travailleurs sans papiers. Actuellement près de 6000 de ces travailleurs sont en grève (depuis plus de 3 mois) et ils ont besoin de notre soutien (financier et moral). La solidarité des français peut leur permettre de gagner. Ce serait une belle victoire pour notre démocratie et pour la dignité.
Josée Couvelaere